Avoir une machine de guerre pour faire évoluer votre entreprise ou votre département, ça vous dirait ?
Etre capable d’emmener votre structure d’un niveau de performance à un niveau nettement supérieur dans le temps imparti, ça vous fait rêver ?
L’outil pour y parvenir, vous le connaissez déjà.
Je vous en ai souvent parlé : c’est le A3.
Vous l’avez expérimenté et vous n’avez pas vu de différences majeures ?
Avez vous réellement pris le temps de le faire correctement ?
Je croise parfois des débutants en A3 qui, tel Lucky Luke, font des A3 « plus vite que leur ombre ».
Le record à battre est de 5 minutes .
Vous relevez le défi ?
Si oui, comment s’étonner de n’avoir qu’un morceau de papier qui décorera, plus ou moins élégamment d’ailleurs, les murs de votre zone de communication ?
Pire, avec le temps, vous le ferez en soupirant pour acheter la paix avec votre chef (ou votre consultant lean ) …persuadé que ce bout de papier ne sert à rien et que votre énergie pourrait être utilisée à des choses bien plus utiles.
Vous y apporterez de moins en moins de soin. Il servira de moins et moins … et vous serez de plus en plus convaincu qu’un A3 ne sert à rien.
Inversez la vapeur …
Apprenez à juger de la qualité d’un A3 d’un seul coup d’oeil
Repérer un A3 bâclé est très facile …
Vous trouverez la même chose exprimée différemment dans les « cases » description du problème, objectifs et état actuel.
Ne cherchez pas de données factuelles, vous n’en trouverez pas. Par contre, vous trouverez une débauche de termes vagues tels que :
- beaucoup
- peu
- souvent
- fréquemment
- risque élevé …
L’état futur sera un résumé des grandes étapes du planning.
Le planning sera composé de « grandes barres » couvrant plusieurs semaines sans étapes intermédiaires, empêchant de voir les dérives à temps … donc d’y remédier
Les actions seront de préférence libellées sous forme de voeux pieux du genre « chercher une solution à … »
En responsable, vous trouverez « tous », « l’équipe » ou une liste de personnes afin de laisser planer le doute sur qui pourrait la mener à bien.
Quant aux indicateurs, considérés comme encore plus inutiles que le A3, vous n’en verrez probablement pas
Exigez un A3 de qualité !
Si votre collaborateur n’est pas en mesure de remplir un a3 correctement, c’est qu’il ne cerne pas bien le sujet que vous lui avez confié.
Qu’est il préférable de faire ?
Le laisser aller dans le mur ou l’aider à « réfléchir avant d’agir » comme le préconise la sagesse populaire depuis des siècles ?
Pour parodier Steven Covey :
Rien ne sert de monter à l’échelle si … elle n’est pas appuyée sur le bon mur
Pour moi, la réponse est claire.
Il faut l’accompagner dans la rédaction de ses A3 jusqu’à ce qu’il soit capable de les faire seuls.
Le laisser perdre son temps (et souvent celui des autres ) sur un projet mal « orienté » avec tous les risques que ça comporte en terme d’image pour lui, de démotivation … ne serait, à mon avis, pas très professionnel.
Ce n’est qu’en en réalisant plusieurs avec votre aide, en les pilotant, qu’il le vivra comme une aide et non comme une contrainte.
Vous saurez qu’il commence à comprendre lorsqu’il arrêtera de trainer les pieds et de soupirer lorsque vous lui parlerez de A3.
Vous aurez totalement réussi votre mission de « lean manager » lorsqu’il fera spontanément un A3 sans que vous ayez besoin de le lui dire
Le A3 est un outil de management …
Il permet bien évidemment de manager le projet qu’il décrit de la manière la plus efficace mais il vous permet surtout de coacher vos collaborateurs.
Prendre en charge un sujet un peu vague au départ, le structurer pour en faire quelque chose de précis, definir les étapes pour le mener à bien n’est pas inné !
Votre rôle est d’accompagner votre équipe dans la maîtrise de la gestion de projet (surtout les opérationnels qui sont plus dans l’action immédiate que dans la réflexion).
Le a3 et son « process » de gestion vous permettront de guider vos collaborateurs et de les amener vers le succès.
A très bientôt
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